mdby……ANNA LEYMERGIE

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Cette semaine, je vous parle de Anna Leymergie, une dessinatrice d’intérieur, française, très jeune, mais avec beaucoup d’énergie, et qui la montre à travers des lampes qui elle fabrique.

Nous avons beaucoup aimé vos lampes L et OE, est-ce que vous les fabriquées vous même ?
Oui, je les fabrique entièrement seule.

Où avez-vous appris cette technique? Avez-vous un atelier où vous avez l’espace pour cela?
Pendant mes études d’architecture intérieure, j’ai toujours préféré faire des maquettes que des images de synthèse. Je me sens plus à l’aise avec quelque chose de concret que de virtuel. J’ai donc commencé à acheter des outils et peu à peu, j’ai appris à fabriquer moi-même des objets jusqu’à faire du mobilier. Je n’ai pas encore d’atelier, j’ai installé un atelier éphémère dans le jardin de mes parents … Mais j’ai la ferme intention de m’en construire un bientôt !

Comment définiriez-vous votre travail?
Pour l’instant, c’est un travail artisanal. Je crois qu’il éveille la curiosité – disons que j’essaye en tout cas de surprendre. Mon intention est de rendre vivant ce qui nous entoure avec poésie et légèreté.

Comment avez-vous commencé? Cela a-t-il été dur?
C’est un commencement lent. Je ne me suis pas encore totalement lancée. J’ai encore un travail à plein temps, que j’adore, chez Patrick Jouin et Sanjit Manku à Paris.
Avec des amis, on a crée un collectif de designer appelé Les Cadets. Ensemble nous participons aux évènements de design parisien, comme les D’Days ou la Design Week.
Le plus dur, c’est de trouver le temps pour conjuguer tout cela : mon travail à plein temps, la réalisation de mes objets, les nouveaux projets perso ou avec le collectif.

Vous êtes-vous découragée quelque fois?
Non, parce qu’il y a encore beaucoup à faire. Il y a tant de défis pour l’industrie du design. Le Design signifie beaucoup de choses aujourd’hui, même la frontière entre le dessin et l’art est floue.
En France, beaucoup de maison d’édition de mobilier ont vu le jour. Comme l’avenir du design ne me fait pas peur, je ne vois pas pourquoi je me découragerai.

Lequel serait votre projet idéal ?
Que Michel Gondry ou Tim Burton me donne carte blanche pour réaliser tout la scénographie d’un de ses films.

Comment vos idées surgissent-elles? Quels sont vos sources d’inspiration? Influencée par quelqu’un?
J’ai le « Syndrome Tumblr ». Je collecte en permanence des images sur internet que je regarde régulièrement.
J’imagine que les idées arrivent naturellement. Inconsciemment nous classons les informations que nous considérons comme intéressantes, puis on les couche sur papier.
Je cherche des inspirations dans tous les domaines. Je suis en particulier passionnée par les outils anciens, comme les ustensiles de cuisine ou les instruments de musique.
Et les designers/artistes qui me fascinent le plus sont Olafur Eliasson et Tokujin Yoshioka.

Quels matériels vous intéressent-ils? C’est l’effet de la lumière sur ceux-ci ce qui vous attire?
Je suis assez attachée au passé, c’est donc naturellement que je me suis tourné vers des techniques désuètes ou des matériaux démodés, comme le rotin.

Lesquels ont été le meilleur et pire moment de votre vie professionnelle pour le moment?
Je ne pense pas être dans la mesure de répondre à cette question pour l’instant, j’aurai besoin d’un peu plus d’expérience.

Avez-vous eu un mentor ou quelqu’un qui vous a guidé?
Je dirais mon directeur de fin d’études, Jean Lelay, qui m’a permis de donner du sens à ce que je fais, en me poussant à éviter toute gratuité.
C’est un ingénieur reconnu et un très grand professeur.

Quel est le meilleur conseil que vous avez reçu? Et celui que donneriez-vous?
C’est en pratiquant qu’on atteint la perfection. Et je me tiendrai à ça.

Qu’est-ce qui est la beauté pour toi?
Quelque chose avec laquelle on se sent bien.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus de ton travail?
Le fait que chaque jour soit différent. Aujourd’hui, je passe la majorité de mon temps sur l’ordinateur, mais je sais qu’un jour, je me libérerai enfin de cet écran.
Ce travail vous donne l’opportunité de voyager, de découvrir des techniques d’ailleurs.
Nous sommes en permanence confrontés à des difficultés et des contraintes qui nous donnent de nouveaux défis à relever.
Nous rencontrons des artisans aux talents incroyables. Et ce qui est formidable c’est d’être entourés des gens qui travaillent avec une vraie passion. Et au travers de chaque passion, on découvre un nouveau langage.
Ce qui est aussi agréable dans ce travail c’est que c’est un apprentissage continu.

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