mdby……XIRAL SEGARD
Xiral Segard nous raconte comment elle a commencé dans sa cuisine à créer des objets en béton, en reflétant toute sa vitalité et optimisme dans la recherche de nouvelles qualités et les formes de ce matériel, qui nous surprennent et attirent comme sa lampe Gayalux.
Comment défine ce que vous faites?
Mon approche est liée à la matière et tout particulièrement le béton, c’est pourquoi tout mon travail tourne autour de ce matériau brut. Je pense couleur, texture avant même parfois l’idée de la forme. J’aime poussé ce matériau béton dans ses retranchements, proposer des objets dans lequel on ne l’attend pas.
Comment avez-vous debuté?
Durant mes études aux Arts Appliquées (DSAA Duperré) j’ai commencé à explorer le béton. Comme en cuisine on varie les ingrédients, les moules pour obtenir différents effets. Pour mon diplôme j’ai réalisé toutes une série de bougeoires Wall Of Fame, aux textures multiples à partir de moules que j’avais fabriqué et de mélanges de béton spécifiques. J’ai eu envie de continuer à développer des objets en béton car je pouvais réaliser toute seule mes recherches, mes prototypes et mes pièces en petites séries sans matériel spécifique ou atelier (j’ai débuté dans ma cuisine). De plus cela me plaisait de proposer des objets de décoration à partir d’un matériau peu noble et tant décrié pour son aspet lourd et gris.
Est-ce que vous avez été découragé?
Oui de nombreuses fois. Je gère toutes les étapes de la fabrication jusqu’à la diffusion, c’est long difficile et parfois ingrat. Pour chaque objet entre l’idée et le produit finit il y a de nombreuses étapes et difficultés à surmonter parfois 2 ans peuvent s’écouler pour qu’un projet existe, c’est long et décourageant. Mais à chaque fois j’ai rebondi car je suis de nature optimiste et perséverante.
Quel est votre projet idéal?
Je n’en ai pas. J’avance au jour le jour au gré de mes envies sans ambition particulière mais toujours dans l’idée de mener à bout mes projets, je n’abandonne jamais.
Comment l’idée est née? Quelles sont vos inspirations? Êtes vous influence par quelqun?
L’idée vient souvent au hasard de ce que je vois, une expo, une peinture, un article lu dans la presse, un objet chiné aux puces, un nouveau matériau, la nature, une architecture…Elles sont multiples. Je suis en permanence connectée à mon travail de création c’est pourquoi je suis curieuse de tout.
Avez-vous jamais eu un mentor qui vous a supportéet vous a guidé?
Non.
Quelle est la philosophie de votre entreprise?
Je ne crois pas en avoir, si ce n’est proposer des produits de bonnes qualités fabriqués par des artisans avec qui je peux échanger facilement, c’est pourquoi mes objets sont fariqués en France.
C’est quoi la beauté pour toi?
La simplicité mais aussi la complexité donc finalement je ne sais pas?
Comment est une journée au bureau?
Je commence par lire mes mails et répondre aux différentes demandes (presse , devis fabicants) . Le plus souvent, je déjeune en travaillant devant l’ordinateur. Ensuite je m’occupe des projets en cours, travaille sur une nouvelle gamme de couleur, recherche de nouveaux effets de matières ou dessine. Je peux ausi préparer des commandes à expédier. Je suis aussi consultante matériaux, je suis missionée par des sociétés et pendant quelques jours j’intègre une vie de bureau, je déjeune avec des collègues je prends les transports en commun et arpente les salons professionnels et expositions.
C’est quoi le plus difficile dans votre travail?
Réussir à ce que le projet final ressemble à l’idée de départ malgrès les contraintes techniques de fabrication et son coût. Le travail avec les fabricants est essentiel et pour obtenir ce que l’on désire c’est long, il faut savoir imposer ses idées tout en délicatesse.
C’est qui vous plait le plus dans votre travail?
Le cheminement des projets, du dessin au produit finit je trouve ça encore totalement magique.
Quel a été votre plus grand succès?
Jusqu’à présent c’est la lampe Gayalux qui depuis 10 ans plaît toujours, j’ai réussit à travers cet objet à réaliser une pièce indémodable qui traverse le temps, peut-être parcequ’elle rappelle notre belle vieille terre?