mdby……GESINE HACKENBERG

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Aujourd’hui, on vous montre le travail de GESINE HACKENBERG, qui fait des travaux très intéressantes dans la bijouterie, et en particulier aujourd’hui on vous montre sa série « Ceramic Jewellery ». Gesine nous raconte comme elle a commencé, comme elle organise son travail, les joies et peines de sa profession … , j’espère que vous l’aimerez!!!

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J’ai beaucoup aimé le concept d’utiliser des concepts du jour, dans la vision de la bijouterie, comme est-ce que vous êtes arrivé à cette vision?


Ma bijouterie est basée sur mes propres intérêts…. En venant du monde de l’orfèvrerie, je crois que j’étais ennuyée de travailler avec les paramètres classiques de la « bijouterie ». Je voulais ouvrir ma vision. Mon travail est une recherche continue de la vie quotidienne, et il consiste à déplacer ces idées et objets au dessin de bijoux. Ma première recherche a commencé pendant ma dernière année dans le Rietveld Academie, où j’ai essayé de trouver des connexions et des similitudes dans un objet, (des cuillers), qui a une fonction intime comparable à la bijouterie.

Je trouve votre collection « ceramic jewellery » très amusante, comment vous le faites?
…. C’est un commentaire amusant le fait de considérer ma collection Ceramic Jewellery amusante….
D’abord une assiette est découverte dans un magasin d’antiquités. Et alors, j’ai commencé à faire les perforations de forme manuelle avec une machine de perforer. Dès que la perforation a commencé, le dessin de la pièce émerge basée sur le lieu de chaque trou fait sur l’assiette. Dès que toutes les « perles » ont été perforées, je fait une petite toise autour de la circonférence de la perle, afin de les unir pour former un collier. Pour des broches, des boucles d’oreille et des anneaux, le dessin est aussi basé sur la situation de la perforation, la seule différence, c’est que des crochets en argent sont faits pour loger chaque pièce.

J’ai commencé en 2001, après avoir obtenu mon diplôme dans le Gerrit Rietveld Academie à Amsterdam. Si, faire de la bijouterie d’auteur est une difficile affaire et n’est pas facile pour vivre de ce métier. Cette profession doit être ta passion. Elle requiert le compromis de passer chaque minute libre que vous avez, consacrée à ton travail.
Comme tant d’autre, j’ai commencé avec un autre petit travail comme par exemple, j’étais assistante d’une galerie, pour gagner le basique. Après le temps, mon travail était suffisamment consistant comme pour solliciter des subventions. Peu à peu, j’ai gagné une réputation sur mon champ, et maintenant je vends d’une manière régulière.
Encore maintenant, faire des bijoux est ma profession principale, mais je gagne de l’argent avec d’autres facettes : Je suis professeur aux travaux en métal dans Vakschool Edelsmeden à Amsterdam et depuis 2011, j’apprends aussi de la bijouterie, à un niveau conceptuel, dans le département Object & Jewellery MAD – une faculté, à Hasselt (BE). Parfois, je me sens heureuse d’être invité pour donner des conférences payées sur mon travail…

Travaillez-vous à la main chaque objet que vous faites?
Chaque pièce que je fais, est faite à la main. Je fais la perforation de céramique moi-même dans mon étude, et chaque toise est faite sur mesure pour chaque « perle ». Il existe la possibilité de couper les « perles » avec une machine d’eau, mais cette technique n’est pas flexible quand tu travailles dans une pièce et c’est très chère. Je ne suis pas contre l’utilisation d’autres méthodes de production, mais à la fin, à l’heure de réaliser la pièce, je ne économise pas de temps.

Pour qui fabriquez-vous ces pièces ? Est-ce que vous imaginez le client final?
Je fabrique pour tout le monde qui apprécie la haute qualité de l’artisanat, du concept, de la connaissance technique et de la passion. Les galeries vendent normalement mon travail parce qu’elles ont une clientèle qui est disposée à payer une bijouterie avec ces paramètres. Avec le « Ceramic Jewellery Collection », les colliers en céramique sont pièces importantes avec une forte image qui attirent au client, alors que les anneaux sont une option plus accessible dans la série.
Bon, oui, j’essaie de tenir en compte de différents types des clients. Quand tu travailles dans un niveau de haut prix dans l’art et l’artisanat, les clients sont en général, au moins, d’un âge moyen. Chaque fois que c’est possible, j’essaie de faire des dessins plus simples, bien que j’aie encore des forts modèles à l’intérieur de mes collections.

Vous travaillez seule, c’est bien pour vous?
Si, je travaille seule. Parfois j’ai un assistant ou un boursier. C’est agréable et parfois, ça m’aide à être vigilante dans ma petite affaire, parce que je dois raconter ce que je fais réellement.
J’ai quelques séries dans lesquelles je peux travailler, si je m’embourbe dans une nouvelle pièce. Je n’ai jamais l’impression de ne pas savoir quoi faire, parce qu’il y a des travaux très variés dans la bijouterie que je fais. Ma production est assez petite et toujours je suis très ambitieuse en ce qui concerne ce que j’aimerais faire. Ma tête n’arrête jamais.

Comment les idées vous surgissent? Quelles sont tes sources d’inspiration?
Les concepts avec lesquels je travaille, font partie de la vie quotidienne. Les idées ne surgissent pas vite. C’est un travail réel développer une idée initiale et le transformer en quelque chose visuel. Travailler de nouvelles facettes de ces concepts, souvent développées à travers de la recherche et en tenant en compte des images ou des associations. Une fontaine d’inspiration importante est l’art, le dessin et l’histoire de la bijouterie, lequel j’essaie de le connecter à ma propre vie.

Vous êtes influencée par quelqu’un?
Conceptuellement, je suis influencée par mes professeurs et comme j’ai appris à développer mes idées. Parfois, je m’imagine encore en ayant Iris Eichenberg dans une épaule et Ruudt Peters dans l’autre, en évaluant mon travail comme ils ont fait quand j’étais dans l’Université. C’est bon de les avoir là, ça me fait être sur le qui-vive. Bien que, aujourd’hui, ils aient probablement un différent critère (*_*)
Mais surtout, je me laisse influencer par la vie quotidienne et mes fascinations. Aussi différents projets auxquels je suis invitée, ils dirigent mon travail en faisant une pièce pour ce projet déterminé.

Vous dédiez le temps aux publications, pour vous faire connaître et augmenter des ventes, ou avez quelqu’un qui vous aide?
Répondre à vos questions est partie de l’affaire, ne croyez-vous pas ?
Je fais le travail que j’adore, mais à la fin, est une affaire. Ej. Avoir des images artistiques qui expriment le concept est très important et à travers de celles-ci, c’est comment les gens connaissent mes travaux. Le fait d’investir chez un bon photographe, ça vaut la peine, et probablement j’aie fait partie de beaucoup de publications dans des musées et des galeries parce que j’ai de bonnes images.
Mais à la fin, je ne suis pas très bonne dans le marketing, et je ne dédie pas trop de temps à être commercial. Je le paralyse quand je ne trouve pas la manière de mettre un niveau artistique.

Qui serait un projet idéal pour vous?
Travailler dans mes différentes collections de bijouterie. Disposer des jours pour travailler dans l’atelier est le temps précieux pour dédier à ma bijouterie.

Raconte-nous comme c’est votre journée de travail
Il y a différentes facettes de mon travail et de différents jours. Parfois, je me lève très tôt, je conduis jusqu’à la Belgique et j’apprends dans la faculté MAD. D’autres jours, je dois les passer dans l’ordinateur. Les jours dans l’atelier, commencent avec e-mails, et une fois ça est fait, je ferme l’ordinateur, pour me concentrer sur ce que je suis en train de dessiner. À la fin du jour, je passe prendre ma fille et je passe un bon moment avec elle et mon fiancé. Parfois, je dois revenir à l’ordinateur par l’après-midi et des nuits.
Tous les mois, j’ai une liste des projets que je dois faire et les pièces qui ont besoin de se terminer et de les prioriser.
Avec ce planning, je peux travailler dans différents projets à la fois et les laisser qu’ils croissent.
Aujourd’hui, je travaille dans la série « Daily Delicious » et je fais des pommes et des cerises en cuivre. (* _ *)

Qui a été votre grande réussite?
Ma grande réussite est d’avoir une famille et d’être capable de continuer à faire mon travail et à travailler dans mon atelier. En survivant la crise économique en faisant ce qui me plaît.

Qu’est-ce qui est la beauté pour vous?
La beauté est quelque chose avec ce que je peux connecter. J’adore les choses qui sont faites pour durer, cela inclut de l’authenticité, de l’intelligence et de la main-d’œuvre.

Qu’est-ce qui est le plus difficile et ce qui vous plaît le plus de votre travail?
Le plus difficile est de faire des bons travaux et jolis. J’aime toujours les travaux les plus récents. Aujourd’hui, la série la plus récente est « Daily Delicious »

Qui vous considérez a-t-il été votre grand succès?
La pièce la plus publiée est probablement le collier céramique. Parfois, je fais un en argent antique. Cela génère toujours le débat de si j’enlève ou ajoute une valeur à l’argent … … (* _ *)
Tout de suite, je suis en train d’essayer que la collection « Daily Delicious » soit un succès.

Qui est votre plus grand rêve pour l’avenir?
Mon plus grand rêve, c’est que je puisse continuer en travaillant sur ce champ, en avançant et en maintenant une qualité artistique et artisanale de la bijouterie.

Un conseil?
Soyez honnête et faites quelque chose que vous en soyez passionné.

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